À l’heure où les effets dévastateurs du réchauffement climatique sont plus que jamais perceptibles et ne peuvent que nous conduire à revoir radicalement nos politiques d’aménagement, rien ne change à Saint-Junien.
Dernier exemple en date : la destruction de jardins ouvriers, le long de la ligne de chemin de fer, à proximité de la future Cité du Cuir. La raison invoquée ? « Il faut plus de places de stationnement. » Pourtant, notre commune dispose d’un lieu prêt à l’emploi avec le parking de l’ancienne halle à marchandises de la gare. Il est seulement nécessaire de mettre en place un dispositif de franchissement des voies, par exemple une passerelle. Non, trop compliqué et trop coûteux nous répond-on en balayant comme d’habitude d’un revers de main toute proposition.
Oui, en 2023, à Saint-Junien, des espaces verts sont remplacés par du bitume ; des jardins sont remplacés par des parkings. Totalement hallucinant !
Ce faisant, la majorité tire également un trait sur un véritable patrimoine, fruit de l’histoire industrielle et populaire de notre ville. Ces jardins aujourd’hui en friche étaient les biens de ceux qui n’en avaient pas. Ils ne demandaient qu’à revivre sous une nouvelle forme, pour créer du lien social et offrir un cadre de vie agréable.
Malheureusement, l’idéologie consumériste du « tout-bagnole » bien implantée dans la majorité aura eu le dessus sur la mémoire et l’avenir.