Les Reinettes Clochard

Aujourd’hui, samedi 13 mars, il a dû pleuvoir un peu dans la matinée.

Je débouche sur le marché par le café La Paillotte et tout de suite j’entends les voix, je vois les gens, les masques, je sens les odeurs du marchand de produits asiatiques, tout est là, j’y suis bien.

 

Le marché, c’est rassurant.

 

Anne-Sophie doit être quelque part, son vélo est là.

« Ah ! Bonjour ! On s’embrasse pas mais… »

Les couples discutent entre eux, « Tu as vu comme les blettes sont magnifiques, 2,50 euros le kilo, les feuilles luisent de fraîcheur, nous les ferons braiser. »

Le marché, c’est beau.

 

Du pain ! J’entre dans les halles pour acheter une tourte chez le boulanger, dehors il y a la queue devant le fromager, il est 10h45, le marché donne faim.

 

Trop tard pour le pain, je ne me lève pas assez tôt, je ressors et remonte vers l’église.

 

Des pommes ! Ah ! Oui ! Il faut que j’achète des pommes, des Reinettes Clochard, c’est ce que j’ aime.

Je prends ma place dans la file d’attente sous les applaudissements d’un public fasciné par un prestidigitateur, ils sont sous un petit chapiteau, tout à côté du marchand de fruits.

 

J’entends « Pierre ! » C’est Olivier Couqueberg, le directeur de la Mégisserie.

« Viens voir, me dit-il, nous avons invité un magicien ! »

Les pommes attendront !

 

Nous sommes là, tous fascinés devant l’impossible réussite de ces tours : le coup de l’anneau dans le ruban qui se retrouve dans une enveloppe cachetée dans le portefeuille du magicien… C’est merveilleux !

« Monsieur, un chiffre entre 10 et 20 »…

 

Olivier Couqueberg est heureux de nous voir ébahis.

Notre centre culturel est fermé au public mais son équipe nous surprend toujours, cette fois-ci encore, à l’extérieur.

 

Tous ces beaux portraits exposés que l’on reconnaît, qui nous regardent et nous rapprochent, c’est elle et ce matin, la magie et son mystère, c’est encore elle.

Donc merci à Olivier Couqueberg et à la belle équipe de La Mégisserie qui prend soin de nous.

Tout de même, ce prestidigitateur… C’est pénible cet entêtement à chercher la combine, comprendre le truc…

 

Rentré à la maison, je cherche encore.

 

J’ai oublié les pommes.