Lettre ouverte au Président de la République

Alors que ce 13 mars 2025 marque les 7 ans de fermeture du tronçon entre les gares de Saillat-Chassenon et d’Angoulême, et alors que l’année 2025 est celle du 150e anniversaire de l’ouverture de la ligne de chemin de fer Limoges-Angoulême, notre groupe Énergie citoyenne a décidé d’adresser une lettre ouverte au Président de la République à propos, d’une part, de l’urgence de mener les travaux de régénération de cette ligne et, d’autre part, de la nécessité de disposer d’un guichet ouvert 7 jours sur 7 en journée en gare de Saint-Junien.

Voici le texte de notre courrier :

Monsieur le Président de la République,

 

Élus au conseil municipal de Saint-Junien, nous sommes particulièrement préoccupés par les situations de recul du service public ferroviaire qui nuisent directement à la qualité de vie au sein de notre territoire.

Face à une absence de décision qui n’a que trop duré et qui ne peut engendrer que lassitude et colère, nous n’avons pas d’autre choix que d’en appeler au plus haut représentant de l’État.

Saint-Junien, deuxième ville du département de la Haute-Vienne, est située sur la ligne ferroviaire Limoges-Angoulême qui est fermée entre les gares de Saillat-Chassenon et d’Angoulême depuis désormais 7 ans, en raison d’un sous-investissement massif de longues années durant.

La réouverture de ce tronçon doit être une priorité pour promouvoir le train du quotidien et permettre aux usagers de notre territoire d’accéder à une gare TGV (Angoulême) et de se rendre facilement à Bordeaux, capitale régionale.
Les usagers, à travers notamment l’association ANGOULIM, se mobilisent fortement et massivement pour que cette ligne soit rouverte, avec le soutien des élus de Haute-Vienne et de Charente. Cependant, malgré une avancée notable en juin 2024 avec l’inscription de crédits dans l’avenant mobilité du Contrat de Plan État-Région (CPER) 2021-2027, l’inquiétude persiste car le compte n’y est toujours pas pour la régénération de la ligne. De même, aucun acte tangible n’est intervenu depuis ce premier pas… Or, il ne peut plus y avoir d’atermoiements supplémentaires : nous attendons, de la part des décideurs, des propos clairs et définitifs quant à l’avenir de notre ligne ferroviaire, ainsi que des actions fortes et immédiates.

Nous avons donc besoin, à travers votre voix, d’une décision irrévocable de l’État pour que la réouverture de la ligne soit effective dans les meilleurs délais. Si nous sommes fiers que le chantier de Notre-Dame de Paris ait pu être réalisé en 5 ans, nous espérons qu’il en sera de même pour les rails entre Saillat et Angoulême. Car, dans ce dossier, nous ne pouvons qu’envisager votre soutien en faveur du retour d’un service public indispensable.

Par ailleurs, nous avons écrit, en fin d’année 2022, au président-directeur général de la SNCF au sujet la fermeture partielle du guichet de la gare de notre commune (les samedis, dimanches et jours fériés). Aucune réponse ne nous a été adressée…

Or, au regard des réelles difficultés posées par cette décision non concertée, nous sollicitons aujourd’hui directement votre intervention afin d’obtenir la réouverture du guichet de notre gare, 7 jours sur 7 en journée.

En effet, une telle organisation offre un véritable service à la population, bien au-delà de la simple vente de billets, en assurant notamment des missions de conseil, de sécurité et d’accompagnement auprès des usagers.

De plus, notre commune était encore la seule des environs à disposer encore d’un guichet ouvert 7 jours sur 7 en journée. Sa fermeture partielle pénalise donc tout un territoire.

Autrement dit, un guichet est de nature à faciliter toutes les démarches donc à inciter le grand public à prendre le train. C’est pourquoi, à l’heure où la décarbonation des mobilités est devenue un enjeu prioritaire pour notre avenir, sa fermeture partielle à Saint-Junien constitue véritablement une décision à rebours du bon sens. Nous ne doutons pas que vous nous rejoindrez sur ce constat.

La République, c’est la cohésion de ses territoires. La République, c’est l’égalité entre ses territoires. En tant que garant de ces principes fondamentaux au regard de votre fonction, nous en appelons avec solennité et gravité à votre engagement pour que la promesse républicaine s’incarne à travers des actes forts.

L’avenir de notre territoire est en jeu ; il est entre vos mains.

Nous vous remercions par avance pour votre réponse à cette lettre qui sera rendue publique.

Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président de la République, notre sincère considération.

Vous pouvez également consulter et télécharger une copie de notre courrier en cliquant sur le lien suivant : Courrier-EC-President-Republique




Des « affiches » virtuelles pour parler de la gestion des déchets

Vous avez sans doute vu les affiches de communication de la municipalité pour dénoncer les incivilités et la saleté au niveau des éco-points de Saint-Junien, ou encore inciter à mieux trier. En voici quelques exemples :

Exemples d’affiches de la campagne de la Ville.

Si le message est louable, il nous donne surtout l’occasion de revenir sur un problème que nous soulevons depuis le début de notre mandat et sur une option que nous ne cessons de proposer : le ramassage des déchets recyclables à domicile !

En effet, nous sommes convaincus que faciliter le tri est le meilleur moyen d’inciter les citoyens à bien le faire. Nous pensons également qu’il est illogique que chaque ménage doive se déplacer régulièrement aux éco-points avec son véhicule alors qu’un seul camion de ramassage pourrait faire le trajet comme cela est le cas pour les ordures ménagères.

On nous dit que cela coûterait trop cher ! Pourtant, nous dépensons actuellement 150 000 euros par an rien que pour nettoyer les dépôts sauvages aux éco-points… Voilà de l’argent gaspillé ! Nous disons qu’il est tout à fait possible de remplacer certains passages de ramassage des ordures ménagères (sacs roses) par un passage de ramassage des déchets recyclables (avec des sacs jaunes par exemple). De nombreuses communes en France arrivent à le faire ! Pourquoi pas nous ?

Distribuer des bacs là où c’est possible serait également une solution pour éviter les sacs éventrés dans les rues…

Il y a tant à faire sur ce sujet, en commençant par celui de la réduction des déchets car, comme on dit, le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Mais la majorité à la Communauté de Communes ne veut rien entendre, préférant augmenter les tarifs, diminuer les fréquences, voire réduire la qualité du service (obligation de porter son sac-poubelle en bout de rue pour les habitants des impasses).

De nombreux exemples montrent que les choses peuvent être faites autrement :

  • En Charente, le ramassage à domicile des recyclables, quasiment généralisé, montre que le tri est mieux fait. Pour un coût globalement équivalent.
  • Dans le Val d’Oise, certes beaucoup plus dense, pour un coût annuel deux fois moindre que chez nous, le service est bien différent :
    • ramassage des recyclables 1 fois par semaine
    • ramassage des déchets verts jusqu’à 4 fois par mois en fonction des saisons
    • ramassage des encombrants 1 fois par mois (sans nécessité de prendre rendez-vous)
    • fourniture gratuite de bacs pour les déchets alimentaires et recyclables

S’il n’y a aucune solution miracle concernant la gestion des ordures ménagères et des déchets recyclables, examinons toutes les hypothèses et n’en rejetons aucune d’un revers de main. Il faut trouver le bon équilibre entre coût supportable, satisfaction des usagers et efficacité du dispositif (qualité et quantité du tri). Vous trouverez ici un article publié en mars 2021 sur le sujet : Ordures ménagères : que faire ?

Oui, la gestion des déchets : parlons-en ! Ouvrons le débat entre élus et citoyens, tous ensemble, avec sérieux !

Nous avons souhaité répondre avec humour à la campagne humoristique lancée par la municipalité. Voici donc ici l’ensemble de nos affiches virtuelles, n’hésitez pas à les télécharger et les partager !


 




Jardins ouvriers à Saint-Junien : nature rasée, mémoire piétinée

À l’heure où les effets dévastateurs du réchauffement climatique sont plus que jamais perceptibles et ne peuvent que nous conduire à revoir radicalement nos politiques d’aménagement, rien ne change à Saint-Junien.

Dernier exemple en date : la destruction de jardins ouvriers, le long de la ligne de chemin de fer, à proximité de la future Cité du Cuir. La raison invoquée ? « Il faut plus de places de stationnement. » Pourtant, notre commune dispose d’un lieu prêt à l’emploi avec le parking de l’ancienne halle à marchandises de la gare. Il est seulement nécessaire de mettre en place un dispositif de franchissement des voies, par exemple une passerelle. Non, trop compliqué et trop coûteux nous répond-on en balayant comme d’habitude d’un revers de main toute proposition.

Oui, en 2023, à Saint-Junien, des espaces verts sont remplacés par du bitume ; des jardins sont remplacés par des parkings. Totalement hallucinant !

Ce faisant, la majorité tire également un trait sur un véritable patrimoine, fruit de l’histoire industrielle et populaire de notre ville. Ces jardins aujourd’hui en friche étaient les biens de ceux qui n’en avaient pas. Ils ne demandaient qu’à revivre sous une nouvelle forme, pour créer du lien social et offrir un cadre de vie agréable.

Malheureusement, l’idéologie consumériste du « tout-bagnole » bien implantée dans la majorité aura eu le dessus sur la mémoire et l’avenir.

 

 




Néonicotinoïdes : dites non à leur retour !

Les études scientifiques, réalisées dans le monde entier, établissent de façon implacable les effets hautement toxiques des néonicotinoïdes sur les abeilles et les pollinisateurs sauvages, les invertébrés aquatiques et terrestres, les poissons, les amphibiens, les oiseaux… mais aussi sur la santé humaine.

En vertu d’une loi adoptée en 2016 et grâce à un amendement présenté par Delphine Batho, l’utilisation de ces pesticides dévastateurs avait été interdite à compter du 1er septembre 2018 (avec des dérogations possibles jusqu’au 1er juillet 2020).En fin d’année 2020, au lieu d’accompagner le développement d’un modèle agricole fondé sur des pratiques respectueuses de l’environnement, le Gouvernement, sous la pression des lobbies de l’agrochimie, a fait modifier la législation pourpouvoir ré-autoriser par arrêté ministériel l’usage de ces produits dans le secteur betteravier jusqu’au 1er juillet 2023.

Énergie citoyenne avait dénoncé, à l’époque, cette régression et avait fait adopter une motion par le conseil municipal de Saint-Junien pour marquer l’opposition de notre commune à toute ré-autorisation de ces pesticides (document consultable sur le lien suivant : 2020-225 – Voeu-neonicotinoïdes). Malheureusement, deux arrêtés de dérogation ont été délivrés pour les campagnes 2021 et 2022…

Aujourd’hui, une consultation publique est organisée par le ministère de l’Agriculture concernant un projet d’arrêté autorisant provisoirement cette année encore lemploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques relevant de la famille des néonicotinoïdes.

Cette consultation est ouverte jusqu’au 24 janvier et se déroule exclusivement en ligne en remplissant un formulaire accessible sur le site internet du ministère de l’Agriculture : lien ici.

Il est indispensable qu’un maximum de personnes expriment leur opposition à tout usage des néonicotinoïdes. Place à la mobilisation citoyenne pour faire échec à cet inacceptable et dangereux projet d’arrêté !




Cité du cuir : un beau projet, mais…

Le projet de « Cité du cuir » ne peut être que salué en ce qu’il vise à mettre en valeur et développer un savoir-faire de notre territoire. Cependant, plusieurs aspects de sa réalisation nous interrogent et ont pour certains fait l’objet de remarques de la part de la Chambre régionale des Comptes de Nouvelle-Aquitaine (voir le Document ci-joint).

  1. Les changements récurrents concernant le contenu du projet (inversion des bâtiments Hermès/musée, révision de la scénographie, etc.) : ces modifications majeures sont sources de surcoûts et de retards importants.
  2. Le manque de transparence financière: malgré nos demandes répétées, la majorité ne nous a toujours pas donné le coût global de ce projet, de sa conception initiale jusqu’à ce jour.
  3. L’absence de prise en compte de l’enjeu écologique: l’aménagement de parkings en lieu et place d’espaces naturels est à contresens de ce qu’il fallait faire pour proposer un cadre de qualité. Des alternatives existaient : elles ont été balayées. On ne nous écoute pas…

 

Les élus Énergie citoyenne au conseil communautaire

 




Comptes de campagne : Énergie Citoyenne tient parole !

Marie-Olivette, Frédéric, Line et François

Lors des élections départementales, l’an passé, les candidats « Énergie citoyenne » – Line Coltel, Frédéric Dauvergne, Marie-Olivette Souchet et François Allix – avaient pris l’engagement de rendre publics leurs comptes de campagne, dans une optique de transparence démocratique.

Aujourd’hui, c’est avec plaisir que nous vous informons que la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) vient tout récemment de valider sans aucune réserve les comptes de campagne de notre quatuor. Vous trouverez ci-dessous tous les éléments (recettes et dépenses). Nous n’avons rien à cacher !

Bien sûr, nous le savons, une telle initiative agace les professionnels de la politique parce que cela bouleverse leurs habitudes et remet en cause leurs pratiques. Nous avons d’ailleurs déjà essuyé leurs critiques en dévoilant le contenu des comptes de campagne de notre liste aux dernières élections municipales (voir Transparence politique : Énergie citoyenne tient son engagement !). Mais de quoi ont-ils peur ?

Notre démarche, qui répond aux recommandations formulées par les associations de lutte contre la corruption, n’a qu’un seul et unique but : rétablir la confiance dans nos responsables politiques. Et il y a malheureusement encore du travail…